Avec la pluie ces derniers temps fleurit un nouveau type de passant dans les rues: l’agresseur au parapluie.
Si vous aussi vous baladez en ce moment vous remarquez que quand vous croisez un “paraplophile”, souvent cette personne fait tout simplement comme si vous n’existez pas et au choix :
– vous rentre dedans en manquant de vous éborgner
– trouve normal que tout le monde se pousse sur son passage parce qu’avec son parapluie il/elle prend toute la place sur le trottoir
– accroche ses baleines de parapluie dans le vôtre tout en repartant comme si de rien n’était alors qu’au passage vous vous êtes luxé le poignet dans la bataille
– accroche vôtre écharpe / bonnet / cheveux sans s’excuser le moins du monde
Ça me rend folle.
Alors aujourd’hui je mets en place un plan de guerre contre ces malotrus.
Je soupçonne fortement ces gens d’être les mêmes que ceux qui en temps normal font partie de cette secte des “gens-qui-font-comme-si-la-rue-leur-appartenait-et-qui-vous-foncent-dessus-sans-se-pousser-ni-s’excuser-ni-même-sembler-vous-voir”, vous voyez desquels je parle ?
A Toulouse il a plu toute la semaine. Du coup j’ai moi aussi fait péter mon parapluie et je n’ai pas arrêté de râler quand j’étais dans les rues du centre-ville. Sur 15 minutes de trajet :
-une vieille bourgeoise avec un parapluie d’environ 2 mètres 50 de diamètre qu’elle porte comme une ombrelle sur son épaule, empêchant toute tentative de marcher en face d’elle sur le trottoir (ça ne l’a pas plus ému que ça de me voir obligée de marcher sur la route alors qu’il y avait des voitures qui manquaient de me rouler dessus …)
– une dizaine de personnes tous âges / classes sociales confondus qui accrochent leur parapluie avec le mien (alors que je penche toujours un peu le mien sur le côté quand je vois arriver quelqu’un en face) et qui ne s’excusent pas le moins du monde et continuent leur chemin sans ciller
– un homme, la cinquantaine, qui, marchant l’air fat , me voit arriver en face et m’oblige à faire un détour de 1 mètre pour l’éviter lui et son parapluie, le pire c’est qu’il m’a regardé dans les yeux donc j’ai vu ce qu’il pensait et c’est là que j’ai eu peur : pour lui tout allait, bien, tout était normal : “- Je reste là, les gens se poussent sur mon passage tels des courtisans devant leur roi, il n’y a pas de problème…lalalalala”
O_o NON MAIS ALLOOOOOOOO!
Mais qui sont ces gens sérieusement ?! Peut être que ce sont les mêmes que les “tyrans chefs d’entreprises”, les “mégères dominatrices au bureau”, les “bourgeois prétentieux” ou les “p’tits veux qui croient que leur âge leur permet tout”.
Oui, certainement que ce sont les mêmes cons que l’on croise dans la vie de tous les jours, mais armés d’un parapluie dans la rue.
Ma réaction face à ces malotrus du bitume? Simple, clair, net et précis : crier bien fort, les insulter et ne pas me pousser à mon tour (des fois c’est très drôle puisqu’on se retrouve face à face pendant quelques secondes sans qu’aucun ne veuille se pousser, j’adore ces moments, je pourrais rester des heures comme ça ^^ ).
Bon après, il ne faut pas avoir peur d’avoir honte ou d’être regardé dans la rue (un collègue avec qui je me promenais en centre-ville l’autre jour m’a vu râler comme ça et il était mort de rire).
Voilà, si vous aussi vous en avez marre de ces agresseurs au parapluie, joignez-vous à moi : DES SOLUTIONS EXISTENT!
– Le magnifique parapluie poing américain intégré :
– le self défense-parapluie (simple mais efficace, regardez ):
– et enfin, mon préféré le “va te faire foutre” parapluie 🙂 :
D’ailleurs, certains comme l’auteur du blog “Le Suvivaliste” sont persuadés que l’on peut transformer le parapluie en un véritable moyen de défense :
“Nous allons, dans les quelques lignes qui vont suivre, tenter de démontrer la pertinence de l’usage du parapluie comme moyen de défense. […] Lorsque l’on marche dans la rue, le parapluie permet naturellement et sans contrainte d’écarter les personnes qui viennent à notre rencontre. En effet, le simple fait de placer la pointe de votre parapluie à 30cm du sol et 50 cm en avant de votre pied, en avançant sans agressivité et avec une mine ouverte, incitera n’importe quelle personne n’ayant pas d’intentions hostiles à se détourner de quelques dizaines de centimètres de votre trajectoire. […] Si vous avez le sentiment que quelqu’un marche droit sur vous, le simple fait de pencher votre parapluie en avant ( tout en se ménageant une bonne visibilité ), vous renseignera immédiatement sur les intentions de cet individu car le mouvement naturel sera de s’écarter “
Concernant tous ces gens qui ne daignent pas faire attention aux pauvres gueux qui arrivent en face d’eux dans la rue, Sophie Chassat du blog “Sois brillante et pas qu’avec un gloss” écrit :
“Le parapluie, objet anti-social
Sous un parapluie, on est tout seul, on ne prête aucune attention à ce qui nous entoure, on n’hésite pas à éborgner ceux qui nous croisent (vous avez remarqué, vous aussi, combien ils sont peu nombreux, les gens qui lèvent leur parapluie pour ne pas risquer de vous crever un œil ?!). Jules Renard : « La politesse exige que deux personnes qui se croisent lèvent ensemble leurs parapluies et s’accrochent. » Sous son parapluie, l’homme redevient « un loup pour l’homme » (Hobbes).”
Karambol lui, vous explique “Comment utiliser son parapluie en milieu urbain” et constate aussi que :
“Malheureusement il semblerait que beaucoup de nos contemporains débranchent leurs cerveaux quand ils ouvrent leurs parapluies […]. Ça commence à être vraiment pénible tous ces gens qui semble avoir perdu les notions les plus élémentaires de courtoisie, que, du coup, nous nous voyons obligé de rappeler ici au risque de passer pour un vieux con aigri.”
Non Karambol tu n’es pas un vieux con aigri :-), et de poursuivre :
“Autre situation arrivant relativement souvent : le croisement de deux parapluies. Vous circulez tranquillement sous votre pébroque et arrive dans votre direction un autre quidam armé lui aussi de son riflard et là bien souvent c’est le drame : soit les deux engins s’accrochent et donnent lieu a un échange de regards noirs et/ou de noms d’oiseaux entre les deux individus soit l’un des deux aura la désagréable impression qu’il va perdre un œil lors du croisement […]
Et pourtant une solution simple existe : chacune des deux personnes concernées peut légèrement incliner son parapluie du côté opposé et ainsi croiser l’autre en tout tranquillité.”
Et oui, mais visiblement nombre de nos contemporains ne sont pas au courant de cette simple solution…
Enfin bon, heureusement que le parapluie réserve aussi parfois de bonnes surprises dans l’espace public. Comme hier un fou rire : arrivant en face d’une foule au passage piéton je lève mon parapluie bien en l’air pour n’accrocher personne, sauf que je mesure 1 mètre 57 et qu’arrivée en face de cet homme d’1 mètre 90 gros fou rire avec lui, je ne pouvais pas lever mon parapluie plus haut que sa tête!
Et vous, comment vous en sortez vous dans la jungle quotidienne de la rue ?
Ah, le parapluie-doigt-d’honneur 😀
J’habite dans une ville où, même sans parapluie, de nombreuses personnes s’accaparent le trottoir (et elles l’enseignent à leurs enfants…). Il est fréquent que les gens, de tous âges, soient trois à marcher côte à côte, et aucun ne prend la peine de se pousser lorsque j’arrive en face. Pour ne plus me faire bousculer, lorsque je pressens que la personne en face à prévu de me marcher dessus, je me gratte le nez / touche les cheveux / tiens la lanière de sac à main, prétexte pour placer un avant-bras protecteur devant moi et donc avoir le coude en bonne position pour atteindre le malotru. C’est parfaitement dissuasif : plus personne ne me heurte, j’ai même un souvenir d’un grand gaillard en costume faisant un bond à la dernière seconde (alors qu’il m’avait vue depuis un moment) !
En contrepartie, quand je marche côte à côte avec quelqu’un, je veille à libérer le passage pour les autres…
Oui c’est fou, certains se prennent vraiment pour les rois du bitumes ! (ils ne doivent pas avoir beaucoup de pouvoir par ailleurs pour avoir à ce point besoin de le montrer à l’extérieur^^)
Merci pour l’astuce !
[…] semble qu'au final je ne sois pas un vieux con aigri et que d'autres sont aussi énervés par l'augmentation sensible du nombre de quidams malpolis armés de […]
[…] –> alors ça sans déconner ça existe : on en parlait dans l’article "Les agresseurs au parapluie" […]