Orthorexie ( du grec “orthos” : “droit” et d’ “orexis”, “l’appétit”) en gros, c’est faire une fixette sur l’alimentation saine. C’est faire passer la valeur nutritionnelle du repas avant la plaisir de le déguster. Et c’est un trouble de plus en plus répandu, notamment chez ceux, comme moi, qui cherchent à s’alimenter dans un but de santé..
L‘orthorexie c’est donc quand l’alimentation, la réflexion sur les menus, le choix des aliments et leurs effets commence à prendre un peu trop le pas sur le reste de ta vie. Et que tu commences à ressembler à ça :
Une prise de tête ambulante que beaucoup ressentent et dont j’ai envie de parler avec vous aujourd’hui …
Quand je suis devenue végétarienne il y a quelques mois, puis végétalienne, puis crudivore … j’ai découvert un monde peuplé de personnes qui pensent beaucoup à leur alimentation, parfois trop.
Certes, quand on découvre les bienfaits du végétarisme, puis du végétalisme on aurait presque envie d’aller toujours plus loin. Fini les digestions lentes et interminables, bonjour l’énergie (le corps libère jusqu’à 30 % d’énergie en plus chaque jour qu’il ne passe pas en digestion et ça croyez moi ça vous change une journée), bonjour la minceur sans se priver, bonjour la peau de pêche, etc… bref, que des bienfaits sur lesquels je reviendrais difficilement en arrière.
Mais, mais… attention à ne pas tomber dans l’excès ! Je n’aime pas le mot “extrémisme”, donc je ne l’emploierai pas et ne traiterai jamais les frugivores ou ceux qui boivent uniquement des jus d’extrémistes. Je n’aime pas ce mot parce que je trouve totalement absurde de traiter d’extrémiste des gens qui se préoccupent de leur santé ou qui refusent de manger des êtres vivants sensibles mais, il est vrai que quand manger devient une préoccupation à laquelle on pense plusieurs heures par jour là je pense qu’on dépasse la ligne blanche.
Or beaucoup de végétaliens / crudivores “nouveaux” ont tendance à tomber dans ces travers. Un peu comme le chrétien/musulman/juif fraîchement converti, ce sont souvent les nouveaux venus qui appliquent le plus à la lettre les “règles”.
Voici une bonne définition de l’orthorexie que propose le site Institut Danone :
“De la même façon que le religieux doit se purifier par la prière, l’orthorexique doit purger son corps par une alimentation totalement contrôlée.
Les orthorexiques développent un sentiment de supériorité face à ceux qui, selon eux, continuent de s’engluer dans des modes de vie jugés malsains. Le contrôle qu’ils s’assignent touche toutes les dimensions de leur vie (affective, personnelle, sociale, etc.). En plus de les isoler, cette maîtrise leur laisse croire qu’ils sont supérieurs, voire éternels. Pour les orthorexiques, fiers et convaincus de la justesse de leur morale diététique, manger avec le reste du monde devient de plus en plus difficile et complexe. Si l’on ne partage plus le même Dieu, ni les mêmes convictions, pourquoi manger à la même table et surtout comment partager cette nourriture “saine” aux yeux des uns et “malsaine” aux yeux des autres ?”
Alors c’est bien de vouloir vivre le plus longtemps possible en adoptant une alimentation-santé mais quand ça doit générer des divorces, un conflit permanent avec l’entourage et surtout que ça prend le pas sur tout le reste là je pense que c’est dommage.
Je m’explique.
Quand je vois des gens qui se mettent dans des cases, ne se définissent presque plus que par leur alimentation, critiquent les “ignorants” (qu’ils étaient par ailleurs quelques mois auparavant) et passent 5/6 heures par jour à élaborer leurs menus/compter des calories (qui n’existent pas d’ailleurs) et angoisser sur les associations d’aliments éventuellement “néfastes” là franchement je me dit que décidément, la nature humaine elle ne change pas quel que soit le “camp”.
Beaucoup d’entre vous, surtout si vous lisez ce blog, avez envie d’être en bonne santé et pensez que l’alimentation est une des clefs pour y arriver, vous avez bien raison. Mais n’y a-t-il pas aussi autre chose à voir et à vivre dans la vie ?
Si vous vous reconnaissez dans cette description ou êtes un peu piqués au vif par ce que je dis, ne croyez pas que je ne vous comprends pas, je suis passé par tous les stades par lesquels vous passez mais je n’y suis pas resté bloquée.
L’alimentation santé est devenue cette chose paradoxale qui veut votre bien et en même temps vous névrose quand vous en faites l’élément central de votre vie… Alors j’aimerais aborder avec vous plusieurs points sur lesquels à mon avis l’alimentation ne doit pas devenir plus importante que tout le reste.
Etre végétarien/végétalien/crudivore et en couple :
Haut lieu d’échange et de bonne humeur quand on est sur la même longueur d’onde alimentaire, la cuisine peut vite devenir un lieu de conflit quand on adopte une alimentation différente de son conjoint. Certains végétariens ne supportent pas de voir “du cadavre” dans leur frigo , de sentir des odeurs de chair en cuisson et peuvent vite devenir de vrais petits dictateurs avec ceux qui les entourent.
Je comprend tout ça et bien sûr que “c’est mieux” de ne pas tuer d’autres êtes vivants pour s’en nourrir mais laissons chacun faire son chemin, à sa manière et à son tempo (ou pas).
La plupart d’entre vous qui me lisez n’avez pas toujours été végéta*iens alors pourquoi refuser de comprendre les carnivores ?
Perso, quand je mangeais encore de la viande, oui, j’étais parfois très bête sur ces sujets, plus par ignorance et habitude que par bêtise, mais si mon conjoint m’avait forcé à arrêter de manger de la viande il aurait été bien reçu !
” je laisse mon conjoint manger du Mac Donald, je ne vais pas lui demander d’aller cuire ses steaks chez le voisin et je ne tente pas de le convertir à ma cause tous les quatre matins.”
Bon, eh bien aujourd’hui j’ai fait des choix, pris des décisions, souvent difficiles à “assumer” à l’extérieur et avec l’entourage (parce que les gens peuvent être virulents, vous attaquent sans raison et ne comprennent pas toujours et que l’offre commerciale pour les végé n’est pas encore au top) mais pour autant, je laisse mon conjoint manger du Mac Donald, je ne vais pas lui demander d’aller cuire ses steaks chez le voisin et je ne tente pas de le convertir à ma cause tous les quatre matins.
Tout simplement parce qu’il vaut bien plus à mes yeux, parce qu’il est essentiel à ma vie.
“Si vous en arrivez à vous séparer de votre ami(e) principalement à cause de vos nouvelles orientations alimentaires, c’est que soit vous n’étiez de toute façon pas faits pour rester ensemble bien longtemps, soit que vous faites passer vos choix alimentaires avant ceux que vous aimez.”
Qui sommes-nous pour juger et asséner des certitudes aux autres ? Quand bien-même nous aurions raison, crier sur l’autre, lui mettre la pression est généralement plus contre-productif qu’autre chose…
Si vous en arrivez à vous séparer de votre ami(e) principalement à cause de vos nouvelles orientations alimentaires, c’est que soit vous n’étiez de toute façon pas faits pour rester ensemble bien longtemps, soit que vous faites passer vos choix alimentaires avant ceux que vous aimez. Dans le cas de la deuxième hypothèse, ça craint quand même un peu vous croyez pas ?
Les amis et la famille du végétarien/végétalien/crudivore/frugivore :
Deuxième volet de votre nouvelle vie de végé : l’entourage.
Entre l’oncle charcutier bedonnant qui ne comprend même pas une seconde qu’on puisse volontairement ne pas manger de la viande et la mamie/tante/maman qui croit qu’on cache derrière notre végétarisme une envie de maigrir, pas facile de garder son calme.
Perso ce n’est pas mon cas mais je sais que pour beaucoup les proches ne sont pas très ouverts sur le sujet.
Bon eh bien, même dans ces cas-là pas la peine de se brouiller définitivement ou de s’engueuler à chaque repas. C’est comme pour tout : certains sujets comme la politique, la religion sont réputés comme casse-gueule, les habitudes alimentaires qui sortent du cadre “traditionnel français” en font partie. Or, ce n’est pas en s’énervant, en traitant tous les non-végé de c**** et en refusant finalement de venir aux repas familiaux que ça s’arrangera. On peut avoir l’impression que le problème vient forcément des autres.
“Une fois tous vos arguments sortis, si l’autre n’est toujours pas convaincu eh bien tant pis !”
Dans notre esprit nous sommes le “gentil” qui a forcément raison puisqu’il ne tue pas d’animaux. Et oui, la plupart du temps les végé ont raison dans leurs considérations santé/souffrance animales MAIS, MAIS encore une fois, le message passera mieux en douceur, progressivement. Alors si vous voulez faire “progresser la cause” comme qui dirait, keep calm 😉
Une fois tous vos arguments sortis, si l’autre n’est toujours pas convaincu et bien tant pis ! Oui, c’est atroce de penser que des milliards d’animaux subissent ni plus ni moins ce que l’on faisait aux juifs dans les camps et ça à longueur d’année pour RIEN, uniquement parce que des êtres humains égoïstes veulent manger de la viande à chaque repas, pour leur petit plaisir. Oui, c’est horrible, dégueulasse, affligeant, totalement fou et ça n’a pas de sens (puisqu’on le sait la consommation de viande actuelle de mauvaise qualité nuit à la santé de l’être humain).
Mais, comme pour beaucoup d’autres choses, on ne va pas changer le monde comme ça en un claquement de doigt, alors il ne faut pas se résigner mais tenter d’agir nous autrement et surtout de comprendre qu’il est aussi important de conserver sa famille et ses proches que de garder son éthique.
Arriver à garder sa liberté de penser en étant végétarien/végétalien/crudivore/frugivore :
Autre aspect “piège” de la vie de végétarien, végétalien ou crudivore /frugivore : ne pas se faire lessiver le cerveau et penser soi-même son alimentation.
Alors, forcément, beaucoup tombent dans le piège de calquer un type d’alimentation décrite dans un livre ou un blog. Normal, on change tous nos repères donc on essaie de se raccrocher à un modèle et là, très vite, si on est un tant soi peu lucide, on se rend compte qu’on peut vite tomber sous la coupe d’un gourou de l’alimentation. Et on ne réfléchit même plus par nous-même : en suivant sa technique on se sent mieux (forcément ça ne pouvait pas être pire) et du coup, on continue, sauf qu’arrive le jour où l’on constate que ça ne marche pas pareil pour nous, ou que ça atteint un point où là ça fait trop de contraintes selon NOTRE vision : et bien là c’est le moment où il faudrait prendre du recul et mixer les “méthodes” pour se faire la sienne, en s’écoutant SOI.
“Aucun esprit personnel, aucune initiative, on se détache du modèle traditionnel oppressant et stupide pour retrouver exactement les mêmes vices mais ailleurs …”
Or, à ce stade, beaucoup restent bloqués, à suivre bêtement (parce que c’est le terme) les préceptes d’autres. Et en ce sens, certains font vraiment peur. Aucun esprit personnel, aucune initiative, on se détache du modèle traditionnel oppressant et stupide pour retrouver exactement les mêmes vices mais ailleurs …
Y’a un moment où si vous avez envie de manger un melon ET dans le même repas une salade composé ou que ça ne vous attire pas de manger uniquement des bananes pendant deux semaines c’est votre choix et c’est celui qui VOUS convient le mieux. Point. Or j’en vois beaucoup commenter des blogs en remettant presque leur vie entre les mains du blogueur/naturopathe qui s’exprime. Par pitié, réveillez vous !
“Oui, manger bien c’est super, maintenant si pour ça vous devez divorcer, perdre petit à petit vos amis parce que vous refuser d’ingérer une céréale/noix de cajou et que vous les avez soûlé à leur faire la morale à chaque repas […] oui, là vous êtes certainement orthorexique ou en passe de le devenir.”
Oui, bien manger c’est super, maintenant si pour ça vous devez divorcer, perdre petit à petit vos amis parce que vous refuser d’ingérer une noix de cajou, que vous les avez soûlé à leur faire la morale à chaque repas et que vous passez tout l’aprèm à vous demander quelle association d’aliment vous allez bien pouvoir vous faire ce soir ou encore si vous n’avez pas fait une gravissime erreur en consommant des oléagineux l’autre jour, oui, là vous êtes certainement orthorexique ou en passe de le devenir.
Sirène Bio en a fait l’amère expérience : en expérimentant 8 mois de régime cru vegan pauvre en gras elle s’est plus détruit le corps qu’autre chose.
Vous n’êtes pas obligé de renier vos idées pour autant, c’est juste dans la forme qu’il faut agir, pas dans le fond. Comme pour toute cause, il est normal d’être révolté, de se sentir incompris mais parfois les gens se révèlent surprenant quand vous savez les prendre ou attendre.
Alors, encore une fois, oui le monde est mal foutu, oui vous avez raison de vouloir un monde meilleur, d’être en bonne santé mais si cela empiète sur votre bonheur de manière trop importante : à quel prix ?
Posez vous la question.
Et si cela peut vous apaiser et vous faire dédramatiser, imaginez-vous que vous apprenez que demain c’est la fin de notre monde. Vous n’avez plus que le temps de vous concentrer sur l’essentiel : l’amour, vos proches, le noyau dur de votre vie. Manger en mettant de côté le bonheur ferait-il partie de cet essentiel ?
Mon idée du Paradis…
[…] Orthorexie et compagnie… […]
[…] une vie sociale (et pas de devenir un dictateur avec votre entourage comme j’en parlais dans Orthorexie et Compagnie) bref d’être HEUREUX […]
[…] comme ailleurs. Un livre qui fait du bien et qui vous évitera peut-être de devenir orthorexique si vous ne savez plus quoi manger à force […]
[…] n’amène rien de bon (cf. Pourquoi vous ne devez pas vous culpabiliser avec la nourriture et Orthorexie et compagnie …). D’ailleurs je suis loin d’être la seule à avoir fait cette mauvaise expérience, […]
Article très intéressant ! 🙂
Je ne suis pas du tout dans cette catégorie, je ne suis ni vegan, ni même végétarienne. J’essaie juste de réduire ma consommation de viande et manger équilibré, mais je ne me refuse pas un Mcdo et la pizza est sacro-sainte chez moi (faite maison attention !).
Cela dit je connais des gens qui semblent être atteints d’orthorexie, et je me suis pris la tête plusieurs fois avec. Ils ont cette mauvaise habitude d’essayer de me faire changer de régime alimentaire, et surtout de me dire que ce que je fais et bien c’est le MAAAAL. Et ça m’énerve, surtout que moi je ne critique par leur façon de faire, je pense même que c’est très bien (dans la limite où ça ne tourne pas à l’obsession comme décrite ici), mais ça comporte des sacrifices que je ne souhaite pas faire.
Merci Laura !
Et comment se comporte tes amis et comprennent-ils quand tu leur dis qu’ils sont lourds ?
Et bien en général, la discussion se termine sans que ni l’un ni l’autre n’ait changé d’avis, et on boude de notre côté jusqu’à la prochaine fois !
HaHa d’accord !
[…] une vie sociale (et pas de devenir un dictateur avec votre entourage comme j’en parlais dans Orthorexie et Compagnie) bref d’être HEUREUX […]
[…] d’une recherche du régime alimentaire parfait ne soyez pas trop dur avec vous-mêmes (Orthorexie et compagnie …) et comprenez que tout le monde ne soit pas pareil, que vous ne pourrez pas faire changer les […]
Tres bonne article, je me reconnais totalement.. Pour ma part, tout a commencer il y a un ans , au debut c’etait simplement de regarder la liste des aliments pour pas retrouver de colorant.. Car j’allais tout verifier sur internet les etudes sur les colorants alimentaire. Ensuite il y a eu l’aspartame, les conservateurs, les aromes artificiel, bref tout ce qui est additif. J’ai tout bannis cela de mon alimentation. Des que je voyais un ingredient inconnu, je tapais le nom sur internet pour avoir des information sur les dangers.. Et puis un jour jai reussi a avoir le control total.. Je savais par coeur le nom de tout ce qui etait considerer mauvais comme ingredient .. A la suite de sa, jai totalement arreter de consommer du fast-food, plat surgeler, bonbon, gateau, chips, hot-dog, etc.. Tout ce que je connais pas je n’y touche pas. Ensuite il ya eu mon rituel alimentaire . Je dois manger beaucoup de fruit et legume. Je n’ai pas le droit de passer une journer sans avoir manger Aumoin 5 fruit/legume. Et puis par la suite il y a eu l’apparition de tout calculer.. Une portion equivaut a 3/4 de tasse de yogourt nature je nai pas le droit de depasser sa etc .. Je ne doit pas manger deux fois le meme aliment .. Je ne doit pas manger trop de sucre car il y en a dans les fruit donc si je mange du sucre ca doit etre en quantité minime .. Comme dans mes cereal nature all brain cest a dire 7g de sucre et je ne doit pas en manger chaque jour.. Je doit manger mes fruit 15 min avant les repas sinon cest mauvais ..
Ce trouble sest developper graduellement mais au final je dois gerer les ingredients, les portions, etc..
Il y avai qu’un seul aliment que je me permettai Avant.. .. Cetai un cappucino glacé .. Je me le permettai a condittion de suivre mon regime santé a la lettre.. Mais un jour je me suis mis a me dire que je navai aucune ideer de se qui se trouve a linterieur de mon cappucino et je dois le savoir.. Alors jai contacter tim horton en fesant croire que jai des allergie.. Ils mont dit les ingredient etc.. Et depuis cela jen ai pas re pris. Jai totalement eté degouter..
Aujourdhui japprend a vivre avec ce trouble mais cest dur .. Lorsque je vois les gens manger comme quil veulent .. Je suis jalouse .. Je suis en comere davoir a vivre avec cela car je nai seulement 16ans.. A mon age tout mes amis mange nimporte comment et moi je suis considerer comme la nutritionniste compulsive ..
Courage.
Salut Melissa, oui donc tu es encore en plein dedans.
Tu en as conscience c’est déjà bien mais pourquoi n’arrives-tu pas à lâcher tout ça ?
Comment te sens-tu si tu ne fais pas tout ça ?
Comment tout cela a-t-il commencé ?
Bises, en attendant te’s réponses 🙂
Je n’y arrive pas car dès que j’essai je culpabilise par contre je vois un psycologue et sa m’aide beaucoup.
Ca commencé lorsque je prenais des medicaments pour mon syndrome du colon irritable , j’ai regardé une video qui disais que mon medicament pouvait etre dangeureux et il donnait de tres bon argument.. dans son video il parlait des colorant etc.. du coup jai eu tellement peur que j’ai tout remis en questions concernant ce que j’avale. :p mais honnetement aujourdhui je le vis vraiment mieux 🙂 je reprend ma vie en main 🙂
Bonjour Melissa, merci pour ton témoignage, effectivement je pense que cette définition te correspond bien et c’est étonnant comme cela semble arriver vite comme tu en témoignes, tu arrives aujourd’hui à disséquer les raisons de ce revirement brutal ? Qu’est-ce que tu te disais aux moments de ce changement et tu es passé de quoi à quoi niveau alimentation ?
très bon article, tu décris parfaitement les limites de ce qui peut etre “dangereux” socialement et pour la santé.
Pour exemple, oui, j’élabore des menus pour la semaine, un pour moi, un pour ma moitié (qui ne suit pas le meme type d’alimentation que moi). Le tout me prend max 30 minutes par semaine.
oui, je fais attention a ce que je mange, mais cette semaine, j’ai fait 2 repas en ecart avec mon menu ( 1 resto et une pizza ), bhen, c’est pas un drame.
Ce qui compte, c’est de trouver son équilibre, de ne l’imposer à personne. Ce qui me dérange dans la “création” de cette maladie, c’est la stigmatisation qui semble être faite des personnes qui adopte un mode d’alimentation saine.
Selon le CERIN, serait frappé d’orthorexie l’individu qui :
« se montre soucieux de diversifier son alimentation lors des trois repas quotidiens. Par exemple, il ne va pas manger les mêmes sources de glucides ou de protéines. Si par extraordinaire il est amené à faire un écart lors d’un repas festif, il mettra en œuvre un strict mécanisme de compensation dans les jours qui suivent : en faisant du sport, en augmentant la rigueur de son régime, en jeûnant… »
« Chez certaines personnes, on trouve couramment du côté du sain toute la gamme des produits « naturels », complets, non raffinés : pâtes complètes, farine complète, sucre de canne non raffiné, etc. Du côté du malsain tout ce qui est industriel, raffiné (sucre, farine blanche), classique (pâtes, riz blanc). Bref tout ce qui a subi des transformations et s’est éloigné du « naturel », donc du « sain ».
« Le bio est ainsi placé du côté du sain, mais ce n’est pas le seul critère pour définir une alimentation saine. L’aliment de saison, ou celui qui vient de la région, celui qui entretient un lien de proximité entre le producteur et le consommateur peuvent aussi être valorisés et entrer dans la « bonne » catégorie. Chaque orthorexique trace ses frontières. L’un bannit tous les additifs, l’autre divise les corps gras entre saturés et non saturés, l’autre ne rejette le sucre que s’il est raffiné, etc. Toutes les nuances et variations sont possibles. »1
Franchement, celui qui fait tout cela, moi, il me parait relativement sain d’esprit.
Parcequ’a contrario, celui qui se nourrit avec des produits pesticidés, des produits raffinés ect, lui, il opterait donc pour la bonne attitude, et n’entre pas dans la typologie des troubles alimentaires.
Hum, voila, je t’ai mis une tartine de commentaire sous ton article. C’est la faute (ou grace, c’est selon ^^) au lien que tu as mis sous mon article sur SBG ^^
Ha!Ha! Non, ne t’inquiètes pas pour la tartine 🙂
Je la mange avec plaisir !
Plus sérieusement, le CERIN a une définition que je qualifierais de débile et abusive de l’orthorexie.
Cecid dit, on se fiche un peu du CERIN dont le rôle n’est après tout absolument pas officiel (bien que certaines instances officielles ne soient pas à mes yeux les meilleures garantes de notre santé mais passons), donc le CERIN n’est après qu’un organisme privé qui sert clairement l’industrie du lait alors franchement, ce qu’ils peuvent dire ne m’intéresse qu’assez peu.
Ils se définissent comme ceci sur leur site :
“Le CERIN, centre de recherche et d’information nutritionnelles, est le département santé de l’interprofession des produits laitiers. Le CERIN a pour mission de délivrer aux professionnels de santé et de santé publique, ainsi qu’aux journalistes une information nutritionnelle complète et validée, sur le lait et les produits laitiers, mais aussi sur l’ensemble des grandes thématiques de la nutrition et de la santé, les besoins nutritionnels des groupes de population et la prévention nutritionnelle des pathologies.”
Je crois que tout est dit 🙂
Et oui, il y a ces derniers temps une montée des courants de “vivre sain” du coup forcément y’a les farouches opposants mais rien de bien plus grave à mon avis que la comédie humaine habituelle inhérente à nos sociétés.
oauis bien dit !!! EN tout cas j’ai appris plein de trucs !
Merci 🙂
Bonjour,
Journaliste pour D8 (groupe Canal+) je prépare un sujet sur l’orthorexie. Je souhaiterais rencontrer des personnes qui ont ce comportement alimentaire.
merci de me contacter au 0603640687 ou sebastien.duport@canal-plus.com
Bon personnellement je ne le suis pas mais je vous conseille d’aller faire un tour sur les groupes Facebook liés à l’alimentation vous risquez d’en trouver sans faute ^^
[…] quand on veut prendre soin de sa santé on peut parfois tomber dans l’obsession, j’en parlais ici parce que je l’ai constaté chez beaucoup de végétariens et crudivore…. Gardez votre bon sens et quand pensez à votre nourriture devient excessif […]
Je me reconnais vraiment dans ce que tu dis , j’ai tendance a mettre trop d’importance sur la nourriture depuis que j’ai changé mon alimentation pour un mode de vie plus sain. Cependant en societe et avec mon copain j’essaye vraiment d etre indulgente et de ne pas etre “chiante” avec mes nouvelles habitudes alimentaire. Pourtant on me fait dea reproches, les gens ne comprennent pas , je ne suis pourtant pas vegetarienne, jai juste decide d arreter le sucre , la junk food, et de me concentrer sur des alimenta sains pour mon corps , mais a mon age (19ans) avec la dictature mcdo et cie les jeunes de ma generation et mes amis ne me comprennent pas et n essayent pas vraiment , du coté de ma famille ca passe mieux bizarrement mais jai toujours lea reflexions des oncles/tantes du style tu fais ca pour maigrir, je ne comprends pas pourquoi cest si difficile de manger comme on le veut, je ne l impose a personne, je n’en parle pas si on ne me fait pas de reflexion, mais ca pose tjrs des problemes . Bref cest vraiment difficile les reactions des autres , ca me rassure de voir que je ne suis pas la seul, et encore pour toi ca doit etre encore plus difficile en etant vegetalienne crudivore!
Oui, c’est difficile à l’extérieur, après, moi je ne me mets pas dans une case, je peux être végétarienne 5 jours par mois, végétalienne le reste du temps et crudivore à 80/90 % mais je fais ce que je veux et je mange ce qui me plait du coup ça passe mieux 🙂
Ceci dit je n’en parle pas plus que ça en société, les gens sont lourds, ne comprennent pas et j’ai autre chose à faire que de les convaincre et de me fatiguer à ça s’ils veulent s’informer, il faut qu’ils fassent la démarche d’eux-même, si c’est pour être méchant ou rigolard, je les recadre très vite fait, ça m’est encore arrivé hier, un mec avec qui je n’avais parlé qu’une fois qui vient direct vers moi en rigolant et en me disant “-Ho ben alors celle qui nous dit qu’il faut manger que des trucs bien blablabla” genre comme si je ne me résumais qu’à ça, j’peux te dire qu’il a compris vite, pas un regard, j’ai été glaciale et je lui ai dit “- Oui, enfin je parle aussi d’autres chose tu sais (grand sourire forcé)”, il s’est senti con et n’a plus fait de tentative pour me déstabiliser sur le sujet.
Faut être fort et surtout ne pas rentrer dans le débat avec des gens qui veulent juste t’emm*******, ceux qui en revanche sont sincèrement intéressés là ok, mais le reste faut pas se prendre la tête avec.