Savez-vous que conserver de nombreux mails et surfer sur Internet a un impact écologique ? Voici quelques conseils pour réduire votre empreinte écologique quand vous utilisez Internet.
Le gros problème avec Internet c’est que, comme tout se fait virtuellement, on ne mesure pas l’impact réel qu’on nos activités quotidiennes comme envoyer un mail ou faire une recherche Internet.
Or quand vous procédez à UNE action sur Internet ce sont PLUSIEURS machines/ressources qui vous le permettent. Serveurs, câbles, électricité, etc.
L’impact environnemental du mail :
Dans une journée de travail, un employé envoie en moyenne 33 courriels. L’ADEME estime, d’après un calcul des ressources utilisées, en envoyant ces 33 courriels à deux destinataires par jour pendant un an vous émettez 180 kg de CO2 soit plus de 1000 km parcourus en voiture.
33 courriels envoyés chaque jour pendant un an = 500 km de CO2 en voiture
L’ADEME base son calcul du coût de CO2 par envoi de mail ou requête Internet sur les critères suivants (PDF “Internet, courriels : réduire les impacts” à lire en entier pour plus de détails) :
- l’électricité utilisée
- la consommation énergétique des serveurs utilisés
- le coût écologique de la fabrication du matériel informatique qui sert à envoyer tout ça (métaux lourds, etc. + de fonctionnement, le tout divisé au pro-rata de la durée de vie de l’ordinateur)
Donc quand vous allez sur un moteur de recherche taper un mot clef, vous utilisez de l’électricité et un matériel informatique chez vous (qui ont de forts coûts énergétiques puisqu’un ordinateur contient des métaux qu’il faut extraire). Cette requête pour donner une réponse passe par tout un réseau de câbles qui ont eux aussi un impact écologique et enfin le moteur de recherche pour fonctionner utilise de trèèèèès trèèèèès nombreux serveurs (sortes de grosses unités centrales qui stockent et envoient les donnés), serveurs qui nécessitent aux aussi d’être fabriqués et d’être refroidis avec de l’énergie et qui en plus consomment aussi de l’électricité (souvent nucléaire rappelons-le, ce qui a aussi un coût écologique fort.
Quand vous allez sur un moteur de recherche taper un mot clef, vous utilisez de l’électricité et un matériel informatique qui ont de forts coûts énergétiques
Voilà comment une simple recherche implique de nombreux coûts énergétiques
Alors pour commencer par essayer de faire un geste pour l’environnement concernant vos mails:
- N’envoyez un mail que si nécessaire (groupez vos propos en un mail plutôt qu’en dix comme une discussion).
- Si vous le pouvez déplacez vous au bureau d’à côté ou appelez-par téléphone la personne à qui vous voulez parler.
- N’envoyez de mails groupés ou de “Répondre à tous” uniquement aux personnes qui ont vraiment besoin de recevoir le mail.
- N’ajoutez de pièces jointes que si nécessaire.
- Videz votre corbeille ainsi que le dossier “Messages envoyés”, “Spam” et “Brouillons” pour ne conserver que les mails qui vous tiennent vraiment à cœur ou qui sont importants.
“Multiplier par 10 le nombre des destinataires d’un courriel multiplie par 4 son impact.”
“L’impact “consommation de matières premières” n’est pas négligeable : l’envoi d’un courriel avec une pièce jointe de 1 Mo consomme 7,5 g équivalent de fer *, soit le poids d’une pièce de 1€.”
– ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) –
Cela peut être fastidieux la première fois car on a tous tendance à ne jamais vraiment effacer ou trier nos mails mais une fois que cela a été fait, il suffit d’entretenir et ça va tout seul !
Supprimez vos anciens mails :
Quand vous conservez des mails que vous ne relirez jamais ce sont autant de données qui prennent de la place et qui nécessitent des serveurs (donc, de l’extraction de métaux et de l’électricité pour faire fonctionner le serveur). Par exemple, moi j’avais vraiment énormément de mails archivés, j’ai petit à petit, quelques minutes par jour supprimés ceux dont je me fichais pour ne garder que les précieux, ça a diminué de près de 95 % mon nombre de mails global, si en plus de cela vous videz la Corbeille, les Spam et les Brouillons tous les jours c’est vraiment diminuer de 90 % si ce n’est plus notre impact quotidien sur Internet : c’est génial de pouvoir agir si facilement sur quelques chose qui a tant d’impact écologique !
Comme l’explique l’ADEME :
“L’impact individuel de chaque opération peut paraître léger [mais l’envoi de mails et de recherches Internet est plus nombreux chaque jour et le nombre de ménages raccordés] à internet [augmente chaque année] : 62% en 2008, 74% en 2010 et 80% en 2012). Deux indicateurs traduisent l’impact sur l’environnement [de l’envoi de mail et des recherches internet]: la consommation d’énergie liée à la fabrication et au fonctionnement des matériels et l’épuisement potentiel des métaux associé à l’utilisation des matières premières et qui reflète notamment l’emploi des métaux rares dans l’industrie électronique. “
L’impact environnemental d’une recherche Internet :
En France il y aurait 29 millions d’internautes et chacun effectue 949 recherches internet par an soit l’équivalent CO2 de 1,5 millions de km parcourus en voiture.
Comme j’imagine que vous ne faites pas de recherches internet pour rien il n’y a que quelques solutions pour les réduire :
- Si vous savez sur quel site vous voulez aller, taper directement l’adresse du site dans la barre d’adresse ou en ayant enregistré votre site dans vos favoris (cela évite une étape via le moteur de recherche)
Effet : division par 4 des émissions de gaz à effet de serre
En France il y aurait 29 millions d’internautes et chacun effectue 949 recherches internet par an soit l’équivalent CO2 de 1,5 millions de km parcourus en voiture.
Autres gestes à adopter pour réduire votre impact écologique sur Internet :
- Réduire le temps de lecture à l’écran en “envoyant des documents faciles à lire et donc rapides à consulter.”
- Réduire le poids des pièces jointes via des formats compressés, images et PDF basse résolution, lien hypertexte à la place d’un document.
- Supprimer les pièces jointes qui peuvent être attachées au message quand je réponds à un correspondant.
- N’imprimer les messages, les pièces jointes, les pages web que si c’est utile
- Régler l’ imprimante «qualité brouillon» et «recto-verso».
Très peu de personnes semblent être au courant puisque la plupart de mes connaissances laissent leurs vieux mails croupir depuis des années dans leur boîte.
Et vous, étiez-vous au courant de tout cela ?
Comment limitez-vous votre empreinte écologique en ligne ?
Pour aller plus loin :
- “Impact des TIC sur l’environnement“, 2011, ADEME (comment limiter son impact environnemental en ligne ?
“Dans une entreprise de 100 personnes en France, chaque col- laborateur reçoit environ 58 courriels et en envoie 33 par jour. L’impact climatique de l’envoi d’un courriel avec pièces jointes augmente sensiblement avec le poids des pièces jointes, le nombre de destinataires et leur temps de stockage sur un serveur. L’envoi de 33 courriels d’1 Mo à 2 destinataires par jour et par
personne génère annuellement des émissions équivalentes à 180 kg de CO2***,ce qui équivaut à plus de 1000 km parcourus en voiture.”
C’est 33x2x365 mails qui représentent 180kg de CO2 et non pas 33 comme indiqué dans votre article.
Bonjour Michael et merci pour votre attention,
Je rectifie.
Sujet très intéressant car on ne se doute pas du tout de ce que nos actions virtuelles cachent…
Pour ma part -honte à moi- je garde mes vieux mails et j’envoie des mails à la manière “conversation” . Ce qui est utile pour les vieux mails c’est de taper dans recherche et de retrouver un mail dans ses archives qu’on peut avoir besoin quelques mois plus tard…
Mais je ne me doutais pas que ça générait autant de pollution. Je me demande si ça génère beaucoup plus de pollution que la méthode à l’ancienne de la paperasse?
En plus l’informatique se généralise dans le milieu du travail, les mails remplacent les courriers… genre pour ma part, aujourd’hui, j’ai envoyé une centaine de mails avec trois pièces jointes (ce qui est débile c’est que je vais aussi envoyer ces mêmes mails par courrier, mais bon, l’Administration quoi).
Du coup ce que tu préconises pour protéger l’environnement je trouve que ça va à contre-courant de l’évolution (rien contre toi hein, juste mon avis)… de l’ère du tout-informatique… c’est très bien et tout mais quand je vois le nombre de mails qu’on utilise au travail c’est loin d’être prêt à se réduire, au contraire. Moi je suis déjà choquée quand mes collègues partent en laissant leur PC allumé, mais c’est peut-être rien comparé à l’impact d’internet.
Ce que je comprends pas non plus, c’est en quoi faire une recherche sur un moteur ça génère de la pollution? car nos recherches s’enregistrent?
Il manque vraiment un bon documentaire sur les coulisses d’internet (j’en ai vu qu’un seul pour l’instant et c’est désolant, genre des paysages sublimes qui sont détruits pour creuser et prendre de la matière).
Est ce que ce ne serait pas possible plutôt de changer la méthode d’internet, de stocker autrement?
Exemple, les “clouds”, ça sert pas trop à grand chose, un disque dur et voilà, pas de conso électrique!
Bref, pleins de questions pour ce sujet “inédit”!
Salut Sophie,
Après faut pas non plus devenir paranoïaque mais faire tout ce qu’on peut pour limiter les conséquences de nos actes, c’est tout 🙂 Tu te doutes bien que moi avec mon blog je suis une grand consommatrice d’Internet !
En, fait, ce n’était peut être pas assez clair dans l’article mais le calcul du coût de CO2 par envoi de mail ou requête Internet est calculé en fonction des 3 critères suivants :(que tu peux retrouver sur leur pdf dont j’ai mis le lien en début d’article : http://www.ademe.fr/internet-courriels-reduire-impacts
–> l’électricité utilisée
–> la consommation énergétique des serveurs utilisés
–> le coût écologique de la fabrication de ton matériel informatique qui te sert à envoyer tout ça (métaux lourds, etc. + de fonctionnement, le tout divisé au pro-rata de la durée de vie de ton ordinateur)
Quand tu va sur un moteur de recherche taper un mot clef, tu utilise de l’électricité et un matériel informatique de chez toi (qui ont de forts coûts énergétiques puisque ton ordinateur contient des métaux qu’il faut extraire), cette requête pour te donner une réponse passe par tout un réseau de câbles qui ont eux aussi un impact écologique et enfin le moteur de recherche pour fonctionner utilise de trèèèèès trèèèèès nombreux serveurs (sortes de grosses unités centrales qui stockent et envoient les donnés), serveurs qui nécessitent aux aussi d’être fabriqués et d’être refroidis avec de l’énergie et qui en plus consomment aussi de l’électricité.
Voilà comment une simple recherche implique de nombreux coûts énergétiques 🙂
Donc quand tu conserve des mails que tu ne relira jamais c’est autant de données qui prennent de la place et qui nécessitent des serveurs et donc, de l’extraction de métaux et de l’électricité pour faire fonctionner le serveur. Par exemple moi j’avais vraiment énormément de mails archivés, j’ai petit à petit, quelques minutes par jour supprimés ceux dont je me fichais pour ne garder que les précieux, ça a diminué de près de 95 % mon nombre de mails global, si en plus de cela tu vide ta Corbeille, tes Spam et tes Brouillons tous les jours c’est vraiment diminuer de 90 % si ce n’est plus ton impact quotidien sur Internet : c’est génial de pouvoir faire si facilement quelques chose qui a tant d’impact 🙂
Donc pour le coût écologique entre un cloud et un disque dur externe c’est à vois, cela dépend quelle méthode utilise le moins de ressource énergétique rare comme les métaux.
Ps : j’ai ajouté mes réponses à tes questions dans l’article parce que si tu te poses la question c’est que pour les autres aussi ça ne devait pas être clair alors merci beaucoup pour l’intervention !