Les Français sont-ils de bon moutons dociles ? Jamais ne bougeront-ils pour faire cesser les abus sociaux, politiques?
Pourtant je sens monter quelque chose en ce moment, comme une vent de révolte qui, je l’espère, va passer de la parole aux actes.
Peut-être que la vérité, trop longtemps et trop fortement rejetée, opprimée, veut s’exprimer parce qu’elle n’en peut plus.
Peut-être que les jeunes générations qui arrivent, parce qu’ils voient tout cela d’un œil nouveau, refusent en bloc le système mis en place et encore tenu par des hommes politiques corrompus, des financiers déconnectés et des citoyens mous.
Quoi qu’il en soit ça monte, ça bouillonne, ça frémit. Tout bon observateur du Web, poul de la société qui s’exprime encore librement, le ressent.
Longtemps j’ai cru que c’était une illusion. Un tressaillement de plus qui allait être récupéré ou étouffé, qui perdrait vite son souffle.
Mais ça tient. Avec les années ça monte même.
A l’image des discours libérateur, coups de gueule sans concession du YouTubeur Mathieu de Bonjour Tristesse. (foncez-y si vous ne connaissez-pas ! la forme peut parfois irriter mais ça ressemble grosso modo à ce qui nous passe tous en tête mais qu’on n’oserait dire aussi fort).
A l’image de tous ces blogs et sites alternatifs qui, à défaut de relayer une information parfaite, ont le mérite de pousser à la réflexion, à la pause spirituelle, à la remise en question de notre mode de vie frénétique et peu épanouissant.
A l’image de ce courant écolo-végétarien-autosuffisant qui, à défaut d’être parfait lui aussi, propose des alternatives pour continuer à vivre tous ensemble et en harmonie avec nos ressources terrestres en remettant au passage totalement en cause notre système consuméristico-capitaliste qui grisaille nos entrailles.
A l’image de ces médias professionnels alternatifs comme Nexus, Acrimed, Investig’Action, le Un et autres qui tentent d’exister et de montrer le monde tel qu’il est, sans avoir peur de s’engager et d’avoir un avis.
Et vous, sentez-vous notre société qui frémit ?
Je suis votre blog depuis un moment, ravie de trouver un son de cloche un peu différent.
J’ai découvert il y a peu “bonjour tristesse” et je n’arrive pas à me concentrer sur le fond car la forme me perturbe trop. C’est regrettable et c’est tant pis pour moi. En revanche, les émissions du ” fil d’actu”, à la forme très austère et au format court me plaisent davantage et ils méritent d’être connus.
Peut-être que le niveau d’exaspération et de mal-être nous fait atteindre ce frémissement, que je ressens aussi.
Comment ne pas frémir devant une société qui laisse ses plus âgés mourir dans les couloirs d’hôpital ? Qui sape ses acquis sociaux ? Qui détruit son milieu de vie naturel ?
Hâtons la prise de conscience…
Merci pour votre message Pérez 🙂
Ou la forme de Bonjour Tristesse peut gêner c’est très “énergique”et “énervé” ^^
Agissons chaque jour un peu pour que tout cela change et cela ira déjà beaucoup mieux 🙂
Je vous en reparler prochainement avec un auteur qui propose des solutions très concrètes pour éviter une révolution sanglante qui risquerait d’établir un chaos stérile pour le préférer à des idées concrètes et plus douces…
« Frémir » est super bien choisi comme terme.
Comme le lait ou le café sur le feu, qui juste avant l’ébullition, ne dégagent que quelques gentilles vaguelettes désordonnées et un petit son presque inaudible. Et pourtant…
Alors est-ce que les jeunes, et même une plus large part de la société, en est là, à 99.5°, prêt à déborder, ou encore bien trop tiède ?
Ce qui est sûr, c’est que le bouton à tourner pour fermer le gaz à l’air cassé et réglé sur « grand feu ». Dans ces conditions, si l’échéance est inconnue, la progression et l’issue ne font aucun doute.
Et même les petites molécules de lait qui auraient préféré rester tranquilles dans leur casserole seront entraînées car l’agitation (thermique et autre) est irrésistiblement contagieuse.
Pour ma part, je plains le lait, ne juge pas le feu (c’est sa nature) et cherche un moyen de réparer le bouton (bricoleur oblige !) car je n’ai pas envie de nettoyer la plaque.
Ha Ha merci d’avoir si bien filé ma métaphore ! 🙂
Oui c’est vrai que je vois toujours le noir quand il est là, je suis très réaliste, mais pas pessimiste pour autant. ^^
Par-contre je suis d’accord avec toi sur le fait qu’on ne peut améliorer un système seulement si l’on en fait partie. Mais en faire partie c’est forcement le cautionner, vu qu’en en faisant partie on le renforce d’une façon ou d’une autre.
C’est vrai que je n’ai pas complètement saisi ce que tu voulais dire par révolte, mais bon quand je vois que nos libertés sont restreintes de jour en jour d’une manière assez méthodique et dans l’indifférence générale de la majorité de la population, je vois bien que pour se révolter il faut savoir quand et pourquoi.
La population de manière générale n’est pas consciente de ce qu’elle a à protéger ni pourquoi (les nouvelles mesures qui touchent la vie privée et l’internet ou encore la restriction des paiements en liquide sont de très bons exemples récents).
C’est toi qui le dit (pour le réalisme) ! Est-on les plus aptes à se juger soi-même… je ne sais pas 🙂
Pour le reste seul l’avenir nous le dira je crois qu’aucun de nous n’a la réponse.
Oui je pense qu’avec le temps et l’aide de l’entourage aussi, on est apte à bien se connaitre soit même, je pense même que nous sommes les seuls à pouvoir y parvenir si toutefois on est disposé à se regarder dans un miroir ^^.
Moi je ne sens pas la société qui frémit, je vois des gens râler comme il en a toujours été le cas de tout temps je pense (souvent d’ailleurs sans se remettre en question, le fautif c’est forcement l’autre), mais dans l’ensemble rien de plus.
Mais bon concrètement, à part certaines personnes qui râlent de façon plus visible à travers le web (ils avaient surement leurs homologues avant l’existence d’internet) je ne vois pas d’autres “actions” montrant le frémissement d’une révolte, à part bien-sur les innombrables grèves dans certains secteurs.
Nous sommes dans une société de plus en plus individualiste où il est de plus en plus dur de faire bouger différentes groupes n’ayant pas du tout les mêmes buts.
Diviser pour mieux régner.
Mhh, et les collectifs de citoyens qui veulent agir en politique pour que ça ne soit plus un métier ? Et les ventes de viande qui chutent parce que les gens sont de plus en plus conscients que leur consommation ne peut pas continuer comme ça pour eux comme pour les autres ? Et les villages auto-gérés ? Et les citadins qui de plus en plus veulent apprendre à cultiver, modifier leur mode de vie vers plus de décroissance et d’autonomie ? Et le mouvement zéro déchets ? Et les modes d’éducations alternatifs qui veulent remettre en question les dogmes que l’on transmet aux enfants ? Et tous ces jeunes qui de par leur attitude remettent en question un système qu’ils ne cautionnent plus ?
Et puis, et puis… non toujours pas ?
Moi je vois clairement des choses qui montent et concrètement même si l’être humain reste l’être humain avec ses défauts.
Les collectifs de citoyens qui veulent agir en politique pour que ça ne soit plus un métier (je ne connaissais pas leur existence) sont des personnes naïves qui vont s’apercevoir si elles peuvent arriver jusque la que la politique est un métier au même titre que tout autre activité professionnelle. C’est déjà pas très bien géré avec des personnes qui s’y adonnent à plein temps, je n’ose même pas imaginer ce que ça donnerait avec des personnes qui font ça le soir comme un hobby.
La chute de vente de viande est surement due à la même raison que la chute de tous les autres produits bruts (si vraiment il y’a chute c’est souvent intéressant de comprendre pourquoi, en général les raisons sont surprenantes): les gens cuisinent de moins en moins, passent de moins en moins de temps à table, et préfèrent les plats déjà préparés, il ne faut pas chercher un geste pour sauver la planète la-dedans je pense. Bien-sur dans le tas il y’a forcement des personnes qui ont ce but la, mais le chiffre doit être bien trop petit pour être perçu.
De même pour les autres exemples, je comprends ce que tu décris, mais concrètement ces petits mouvements se développent en immense majorité parce qu’aujourd’hui l’accès à l’information est plus rapide et plus facile. Ce qui, soit dit en passant, est une très bonne chose. Si demain je veux devenir décroissant, vegan, cultiver mon petit bout de terre, je peux me renseigner très facilement sur les manières de faire, ce qui m’aidera énormément à sauter le pas. C’est l’accès à l’information qui est le déclencheur de l’expansion de ces petits mouvements, pas la révolte. C’est très différent, au bout du chemin le changement est individuel, non collectif.
En ce moment ceux que je vois se “révolter” ce sont les paysans, et non pas pour faire une révolution, non, ils veulent juste plus d’argent. C’est autre chose qu’une révolution contre le système pour un monde meilleur.
Ne pas cautionner un système c’est en sortir, c’est très dur et très peu le font, et ceux la on n’en parle pas dans les médias, sauf quand c’est une secte.
Moi personnellement je vois bien les défauts du système, mais bon j’en profite plus qu’il ne me nuit au final, comme tout le monde, donc je serai bien hypocrite de dire que je ne le cautionne pas. On peut essayer d’améliorer son propre sort et tenter de nuire le moins possible à tout ce qui nous entoure, jour après jour, quiconque s’adonnant à cette tache se rend déjà compte que c’est tu temps plein.
Pour vraiment se révolter il faut n’avoir plus rien à perdre, ce qui est loin d’être le cas de la majorité des gens dans notre pays il faut bien le reconnaitre.
Et puis concrètement, si révolte il y’aurait, qui serait les gagnants?
Mais en fait c’est une habitude chez toi, tu vois TOUJOURS le noir non ? ^^
Pour le coup ce que tu dis n’engage que toi, la réalité est certainement entre mon avis et le tien 🙂
Ceci dit je crois comme toi que le changement sera individuel, il l’est déjà et tend je trouve à se développer.
Après vouloir améliorer ce monde ne doit pas forcément, à mon sens, passer par une mise à l’écart systématique de tout ce qui existe déjà, on ne peut décemment pas tout faire en même temps ni sacrifier nos vies. Donc vivre dans un système qui ne nous plaît pas à bien des égards et tenter de changer ce qu’on peut à notre niveau ce n’est pas forcément cautionner le système pour moi puisque ce même système nous a emprisonné d’une certaine manière en nous obligeant à dépendre, à rendre des comptes. Je ne crois pas non plus à la révolte, tu as du mal me comprendre (d’ailleurs j’en reparlerais dans de prochains articles), je crois à la révolution intérieure (donc silencieuse) de chacun. Je ne souhaite pas une révolte violente qui aggraverait certainement bien plus les choses et d’ailleurs un livre que je suis en train de lire parle d’alternatives à la révolution violente, ça promet d’être intéressant !
J’adore la chaîne de “bonjour tristesse” !! Je le suis depuis plus d’un an et si des fois le côté “criard” me saoule, je ne mets que le son et je fais autre chose 🙂
Pour ma part, ça fait longtemps que le changement est amorcé et aux dernières élections, quand j’ai eu le “choix” entre Marion Maréchal Le Pen et Estrosi, j’ai eu la désagréable impression qu’on allait pas changer grand chose en votant…
Pour moi c’est un tout et notre voix s’entend bien mieux avec notre carte bleue qu’avec notre carte d’électeur !!!! Du coup je m’investis de plus en plus dans l’action associative, pour les animaux en donnant des sous et/ou du temps, mais aussi récemment en adhérant à l’antenne locale d’ATTAC (ceux qui fauchent des chaises à la BNP par exemple). Je deviens aussi de plus en plus écolo dans mes habitudes de tous les jours (non je suis toujours pas passée au déo fait maison mais récemment au dentifrice fait maison !) et j’essaie, en plus d’acheter quasi que du bio, d’acheter local au possible !!!
Oui sa parole libérée fait plaisir 🙂
Je crois aussi, et c’est ce que je me tue à dire à tous ceux que je croise, que le pouvoir se trouve aujourd’hui dans nos portes-monnaies. Comme tout est régi par l’argent et qu’il n’y a que cela qui importe aux “grandes entreprises”, c’est un bon moyen concret de faire changer un peu ce qu’on peu là tout de suite.