Si du jour au lendemain nous n’avons plus d’emplois, de monnaie, de système de santé… Que tout notre monde moderne s’effondre… Que ferons-nous ?
Avez-vous déjà prévu ce genre d’éventualité ?
On se moque des écolos-décroissants, de ceux qui créent des villages auto-suffisants, de ceux qui essaient de prévoir un nouveau monde autonome et auto-suffisant. Mais nous, millions de citadins totalement dépendants, que ferons-nous ? Où irons-nous si tout s’effondre ?
Comment nous débrouillerons-nous si les villes deviennent des endroits insécures où le pillage et la violence règnent et où plus aucune ressource n’est accessible pour assurer notre survie ?
Comment ferons-nous pour nous nourrir alors que nous ne savons même pas planter une graine et que dans les campagnes la pénurie de pétrole ne permettra plus de produire en agriculture intensive ?
Comment croyez-vous que les gens de la campagne accueillerons ces millions de déplacés qui voudront venir partager avec eux des ressources qui ne peuvent suffire à tout le monde ?
Comment allez-vous vous soigner ? Comment allez-vous faire réparer vos véhicules ou vous construire un nouveau logis ? Comment allez-vous vous vêtir et apprendre à faire face à la nature ?
Comment vous occuperez-vous de votre famille, de vos enfants ?
“Nous serons certainement des millions à errer, à mourir de faim et à souffrir. Bêtement. Parce que nous sommes trop dépendants d’un système que nous croyons invincible, immortel.”
Nous serons certainement des millions à errer, à mourir de faim et à souffrir. Bêtement. Parce que nous sommes trop dépendants d’un système que nous croyons invincible, immortel.
Parce que nous évoluons dans notre bulle de confort, nous croyant tout puissants et indépendants alors que nous sommes plus tributaires que jamais les uns des autres. Parce que nous n’essayons même pas de prévoir le coup si cela arrivait.
Imaginez, franchissez ce petit pas mental qui nous sépare d’une vie d’aisance à cet état de survie. Cet état qui pourrait arriver plus vite qu’on ne le croit mais que si peu semblent vouloir anticiper…
Alors, que ferez-vous demain si tout s’effondre ?
Ferez-vous parti des auto suffisants ?
M…., je suis tombé sur du Gurdjieff ce soir, mais un poil tard, sinon, pour illustrer la dépendance, je l’aurais mis dans mon message tant c’est bien dit et encore mieux pensé :
“Un homme doit simplement comprendre qu’il n’a nul besoin de rester esclave d’un millier de petites lois, fastidieuses, que d’autres hommes ont créées pour lui, ou qu’il s’est créé lui-même. Mais qu’il essaie de s’en libérer et il verra toute la force de son esclavage. Il faut une grande connaissance de soi pour parvenir à se libérer d’une loi sans s’en créer une autre à la place.”
Peut-être tu pourras faire un “collage” avant de valider (enfin je sais même pas comment ça marche un blog !)
Ben je valide tout simplement, ça te va ^^ ?
Ah, … je suis partagé entre la jubilation de voir un monde d’égoïsme enfin exploser et l’idée qu’il pourrait devenir pire encore avec une population aussi mal préparée.
Car au-delà du fantasme ou de l’incrédulité qui alternent selon l’humeur du jour, la probabilité étant quelque part entre les deux certainement, tu as raison de mettre en lumière le cœur du problème je pense, la DEPENDANCE, et l’urgence d’en prendre toute la mesure.
Chaque jour se libérer d’une chaîne, ou d’une peur (c’est la même chose non ?), et petit à petit, comme dit l’adage « se préparer au pire, espérer le meilleur et prendre ce qui vient ».
Surtout, bien en amont, se poser les bonnes questions, apprendre à se connaître, à comprendre « les choses » bien plus largement qu’en les regardant par le bout de la lorgnette. Réfléchir peut-être sur les lois de l’évolution, de la vie en général, de son parcours en particulier, la cohérence de tout cela (ou non ?), la mort, la séparation, la spiritualité … mais en tout cas ne pas se retrouver « bêtement » démuni comme tu dis face au chaos, comme le sont souvent ceux qui ont toujours préféré le déni le jour où l’épreuve les frappe.
Beaucoup de « survivors », de résilients misent tout sur le matériel qui ne leur servira à rien si intellectuellement, psychologiquement, émotionnellement ils n’ont pas fait un certain cheminement avant.
Si tout s’effondre, je ne veux surtout pas être auto suffisant (même si je suis relativement débrouillard et sobre), je veux continuer d’être rempli de l’amour et de l’espoir que je cultive actuellement, et faire des rencontres pour être co-suffisant, (re-)bâtisseur.
Ah oui, dernière chose, travailler sur l’alimentation, le jeûne, … même si rien ne se casse la gueule, c’est tout bénéf, au moins on aura une petite chance de ne pas mourir « bêtement » car avec ce qu’on inflige à nos corps, je ne sais pas si le plus grand danger est la disette ou l’abondance.
Pleinement d’accord avec Fabien, on a besoin de se préparer en amont. La capacité de survie de l’humanité (ou d’une partie de l’humanité) dépend du temps qui sera disponible pour s’adapter aux conditions nouvelles. A première vue, on peut se rassurer en imaginant que l’effondrement équivaudrait à revenir 100 ans en arrière, sous-entendu “on connaît ça”… Pas si sûr : dans les sociétés qui vivent 100 ans (ou même 50 ans) en arrière, je l’ai vu par exemple en Inde rurale, il y a une organisation sociale et économique très complexe, par exemple pour la production et le stockage de denrées alimentaires. Les ethnologues montrent aussi que dans des sociétés “primitives” il y a un système de dépendance très compliqué et (plus ou moins) adapté à l’environnement. Il faudrait donc du temps (ou une période de préparation) pour rebâtir un système bénéficiant au plus grand nombre.
Après les guerres du 20e siècle on a vite reconstruit, ça a même suscité quelques décennies de jubilation, mais tout n’était pas détruit loin de là. Il existait encore des mines de charbon et de matériaux, un réseau électrique etc. Aujourd’hui de très nombreux dispositifs dépendent de technologies avancées, par exemple la régulation et le refroidissement des centrales nucléaires, même une fois hors service.
Imaginer tout simplement ce que nous ferons si nous avons un problème dentaire et qu’il n’y a plus de matériel (ni dentiste, ni anesthésie) pour soigner ! Il est clair que nous ne sommes pas prêts, d’emblée, à un saut de 100 ans en arrière. Mais ça peut se préparer – sauf peut-être le soin dentaire.
Se poser les bonnes questions, oui, pour connaître les priorités et éliminer le superflu.
Devenir autosuffisant en matière de santé, j’adhère à 100% et c’est devenu mon programme quotidien (pratique et transmission). Les travaux de biomédecine montrent qu’on peut prendre soin de son métabolisme pour éviter les ennuis graves, et même inverser certaines situations dans lesquelles la médicalisation ne fait que combler les brèches. Un petit retour en arrière ne ferait pas de mal : ma belle-mère me disait avoir constaté que son entourage n’avait jamais été en si bonne santé que sous les restrictions, et l’indisponibilité de médecins, pendant la 2nde guerre mondiale.
J’ai reçu (mais pas encore lu) le dernier bouquin de Michel Odent : “L’Humanité survivra-t-elle à la médecine ?” Bonne question, que cet inconoclaste pose autrement : “Quel est l’avenir de fonctions physiologiques de moins en moins utilisées ?” Quand je vois le naufrage de nombreuses personnes âgées (de plus en plus jeunes) prêtes à consommer n’importe quoi pour ne ressentir aucune douleur, mais pas à modifier leurs habitudes au quotidien, je me dis que cette question de la dépendance est primordiale.
Oui quand on se met à y penser cela fait peur car il y a tellement d’aspects de la vie à organiser si on devient d’un coup autonome !
C’est en essayant de me projeter dans un monde d’immédiat “après-catastrophe” que j’ai réalisé l’ampleur de la tâche. Et une fois les vêtements de basse qualité usés par la vie plus rude comment on fait de nouveaux vêtements solides, comment se procurer le tissu ou tisser soi-même ? Et pour faire pousser/ construire, à qui aller demander les techniques dans un premier temps ? Enfin bref tu vois quoi… et pour la santé alors là tu prêches une convaincue depuis très longtemps. Je fais avant tout dans le prévention et ensuite la connaissance. Des points d’acupunctures stimulés et de l’huile essentielle de ravintsara me suffisent pour ne jamais tomber malade et agir uniquement là-dessus quand je me sens commencer à devenir faible ou fiévreuse et depuis des années pas de visite chez le médecin ! Mais en cas de fin du monde plus de ravintsara ^^
Houlala… Non je ne l’ai jamais envisagé, pas même une seule seconde !
Et j’ai beau regarder de temps en temps les émissions de Bear Grylls, ça ne fait aucun doute que je risquerais de mourir très rapidement si demain tout devait s’effondrer.
Mais de là à me préparer à une telle éventualité… Non !
HaHa ben au moins t’es honnête avec toi-même ! Et là le fait de lire ces lignes sur mon article ça te fais réfléchir ou … tu t’en fous ?
En pareille situation notre survie dépendrait de notre capacité à nous unir, il n’y aurait que très peu de personnes capables de survivre seuls. Donc si ça devait arriver, je chercherais surtout à rejoindre un groupe.
Mais à l’heure actuelle disons plutôt que je m’en fous. Ca me semble tellement surréaliste que je ne ressens pas le besoin d’apprendre à me débrouiller toute seule. Et au pire je sais déjà traire une chèvre et m’occuper de plantes, ouf !
Ha Ha bon ben on se rejoindra pour faire un groupe et vendre nos fromages de chèvres :-p
Concrètement, le système c’est nous, quand tu parles du système je suppose que tu veux parler de notre dépendance à la technologie moderne.
Il doit bien y’ avoir la moitié de la population mondiale qui n’a pas accès à cette technologie, même pas à l’eau potable chez eux en fait, le scénario catastrophe dont tu parles est juste leur quotidien…
Mais bon apparemment leur vie ne ressemble pas à celle des survivants de the walking dead ^^. Je pense que tout simplement nous ferons un retour en arrière pour se mettre au même niveau qu’eux et vivre de la même façon.
En vérité ce qui se passerait serait juste un retour en arrière dans le temps, ni plus ni moins. Et moins de technologie moderne ne veut pas dire moins de confort.
Encore une chose à ne pas oublier, notre société est ultra consumériste et capitaliste car c’est l’intérêt personnel qui fait avancer le monde, mais l’argent et la technologie ne sont que des moyens. Le savoir est toujours la, il y’ à toujours des terres à cultiver et des personnes sachant comment faire, il suffit de faire ses courses en circuits courts pour le voir.
Technologie moderne pas seulement, toute l’organisation de la société repose sur la dépendance, on divise les tâches, chacun sait en faire une en particulier mais plus aucune en général, on ne sait plus s’habiller soi-même, se faire à manger, créer des outils, les réparer or si tout s’effondre ces connaissances vont redevenir nécessaires.
Je pense aussi que ce serait un retour à quelques années en arrière mais je voulais juste écrire cet article pour savoir si d’autres se posaient concrètement la question comme moi, si vous étiez nombreux et comment vous envisagez ça. Je crois personnellement qu’il serait bon de préparer cela un minimum histoire de ne pas être trop pris au dépourvu car quand les gens ont faim ça devient vite violent…
Le modèle d’organisation sociale ne serait pas remis en cause pour un petit bond en arrière de quoi, 100 ans au maximum (et encore c’est sans compter des évolutions acquises en matière de nouvelles technologies écologiques non dépendantes du nucléaire). La division des taches ne change rien, il faut bien apprendre dans tous les cas, personne ne nait agriculteur ou mécanicien.
Il y’ aurait juste des changements dans les activités, les personnes travaillant la terre aurait besoin de plus de main d’œuvre pour compenser la perte de certaines machines, idem pour toutes les activités artisanales, car oui heureusement il reste toujours des artisans, et même des très bons, les connaissances n’ont pas disparues ^^.
La plupart d’entre nous ici on encore des parents ou grands parents qui ont vécu une grande partie de leur vie sans la plupart des avancées technologiques d’aujourd’hui, ce ne sont ni des survivalistes ni des survivants d’un cataclysme.
Rappelez vous, quand nous étions petits, on pensait tous qu’en l’an 2000 on aurait des voitures qui volent ^^. Ben la c’est pareil mais dans l’autre sens, il y’ aurait du changement certes, mais rien d’extraordinaire, juste un peu moins d’informatique.
Moi je pense que cette perspective imaginaire met en avant des choses essentielles, on a beaucoup évolué sur tout un tas de choses, mais bon pour faire pousser des bonnes carottes il n’y a pas besoin d’un pc …
Quant au problème de la famine, pour se faire une idée il n’y a qu’à regarder ce qui se passe en Afrique ou en Asie.
Salut Sabrina, je te conseille ce livre: http://www.seuil.com/livre-9782021223316.htm qui parle justement de cette problématique et qui est très intéressant! Mais pas rassurant tout de même!
Oui intéressant tiens ! Moi je regardais plutôt les manuels de survie, j’aimerais plus tard avoir une maison autonome tout ça et savoir me débrouiller ^^
Merci pour le lien, pile poil dans le sujet !
La première réaction consiste à ne pas y penser : ça n’arrive qu’aux autres !
Puis le déni : retraité on ne craint plus le chômage… Mais, s’il est vrai que les retraites sont parmi les dernières variables d’ajustement dans une démocratie, il n’empêche que cette variable sera impliquée si la situation s’aggrave, voir ce qui se passe en Grèce.
Là je peux encore me dire que j’ai fait l’expérience de la décroissance, avec 15 années de surendettement.
Mais ta question va bien plus loin, puisqu’elle parle d’un effondrement. Les images du Venezuela sont assez brutales : on voit des gens crier famine devant un supermarché. On commence par sourire parce que la plupart sont obèses. Ou encore on peut dire qu’ils payent la note de leur soutien à Chavez. Puis on nous montre que dans le supermarché les rayons sont vides, sauf les cannettes de Coca et les boîtes de “céréales” de petit-déjeuner : le grand Satan américain a frappé.
Puis le reportage montre que dans une famille de classe moyenne, qui n’a pas encore tout perdu, où l’on achète 10 fois plus cher au marché noir des produits absents des étalages. Donc tout n’est pas perdu pour tout le monde, puisqu’il y a encore des gens qui peuvent acheter au marché noir et d’autres qui en profitent. Quand l’économie légale s’effondre c’est l’économie grise qui fait surface.
On peut l’imaginer autrement, comme le font les décroissants : un système d’échange de services, en tout cas pour ceux qui ont encore quelque chose à échanger, par exemple l’usage de leur corps ou de leurs compétences. Le problème qui me paraît insoluble est celui de la violence engendrée par la misère et l’injustice. J’ai vécu avec des gens très pauvres en Inde, mais ils étaient sans colère parce qu’ils ne vivaient pas leur sort comme une injustice.
Si le supermarché voisin a les rayons vides, il y a des chances que ce soit la même chose pour l’épicerie du village, car même les ressources locales vont manquer vu que les citadins s’en empareront, soit par l’argent soit par la force.
Je pourrais probablement survivre dans une vallée de l’Himalaya que j’ai découverte par hasard, totalement isolée par un sentier entre des falaises… Au moins jusqu’à l’hiver. Ou jusqu’à ce qu’une horde affamée vienne piller et massacrer.
Bon, c’est clair, l’effondrement du système économique serait une fin de vie pour la grande majorité d’entre nous. Je vais me consoler avec cette idée !