« Faire des yeux de merlan frit », « marcher en crabe », « être muet comme une carpe » ou «encore « serrés comme des sardines ». Si nous voulons que les générations futures puissent encore comprendre ces expressions, il va falloir faire en sorte que toutes ces espèces marines ne disparaissent pas purement et simplement.
À l’occasion de la semaine de la pêche responsable, en partenariat avec les ONGs MSC et ASC, je vous propose que nous nous intéressions aux défis et enjeux qui se cachent au-delà de la boîte de thon que nous achetons au supermarché…
Bien que nous soyons de plus en plus nombreux à nous intéresser au manger sain et au bien-être animal, c’est parfois plus difficile de conscientiser ce qui se passe loin de nos yeux, en pleine mer ou de s’émouvoir pour des animaux qui n’ont ni fourrure ni petit yeux de chatons. Pourtant, comme l’expliquent les MSC, l’ASC, l’Institut Océanographique de Monaco et l’association France Nature Environnement « il y a urgence » ! Il faut agir dès maintenant pour améliorer les pratiques soutenables de pêche et d’aquaculture »
31 % des stocks mondiaux de poisson sauvage sont surexploités et 58 % totalement exploités
Dans une tribune diffusée récemment, ils rappellent que la consommation mondiale de produits de la mer a presque doublé en 50 ans (plus de 20kg par personne et par an) et que 31 % des stocks mondiaux de poisson sauvage sont surexploités (et 58 % totalement exploités, estimations de la FAO, Organisation pour l’alimentation et l’agriculture aux Nations unies). Parmi les actions mises en place par MSC, leur écolabel pêche durable et le Projet Medfish (co-développé avec l’association WWF) qui a permis de cartographier et d’évaluer la durabilité de 14 pêcheries méditerranéennes en France et en Espagne, dans le but d’encourager des améliorations.
Vous allez me dire, c’est bien beau tout ça mais nous consommateurs qu’est-ce qu’on fait ? On arrête totalement de manger du poisson ? Plus de détails dès mardi avec une interview d’Édouard Le Bart, directeur du programme MSC France (ça ne s’invente pas un nom pareil pour défendre les poissons !).
Nous consommateurs qu’est-ce qu’on fait ? On arrête totalement de manger du poisson ?
En attendant, je vous invite à lire ce document « La pêche aux infos » afin d’apprendre, entre autres :
- d’où viennent les deux principales espèces de poissons que nous consommons en France (saumon et cabillaud)
- comment mieux acheter pour préserver les ressources
- ce que vous garantissent les labels MSC et ASC
Dans le cadre de cette semaine de la pêche responsable vous pourrez aussi :
- Sensibiliser vos enfants (ou vos élèves si vous êtes enseignant) au concept de la pêche responsable via des fiches, films, posters et autres outils pédagogiques
- Assister à une conférence le 22 février à Paris autour de la pêche responsable
- Jouer à un quizz légèrement #WhatTheFuck, si jamais vous vous êtes posé la question « Tiens, mais, au fait…. Si j’étais un poisson je serai quoi ? » (et non, je vous vois venir, pas un « thon » !) ATTENTION SPOIL : perso, je suis une crevette (et je vois la vie en rose) ha ha !
- Faire gagner à votre enfant un doudou qu’il aura lui-même dessiné sur mesure (euh, même si le dessin ressemble à… ça ?)